|
Déminer est une affaire de spécialistes
:
On affirme
dans les milieux autorisés que les seules causes réelles d'accidents sont
l'imprudence et la méconnaissance. Un démineur qui "saute" pendant son travail
joue certes de malchance. Mais avant d'accuser la malchance et le piège inconnu,
que l'on vérifie si les règles de sécurité ont été
respectées et surtout la parfaite
aisance à manier les engins explosifs (mines, grenades, bombes, obus, etc.).
Qui les connaît à fond, dit-on, ne peut s'y laisser prendre........mais
qui peut affirmer les connaître tous....?
Le déminage humanitaire inclut toute
activité associée à l'élimination ou à l'atténuation du problème des mines terrestres
et de leurs effets dans les pays affectés, en prêtant assistance aux victimes
et en permettant leur réhabilitation.


Pin's
du CBDC
(Canadian Bomb Data Centre) - CCDB
(Centre candadien de données sur les bombes) qui
m'a été offert par mon ami franco-canadanien,
Bernard B., analyste-consultant au CCDB.
Mais qui est ce personnage ?
Guy Fawkes
Guy
Fawkes (prononcer "Gaille-Fauks ")
est l'emblème officiel de tous les techniciens des explosifs, militaires ou
policiers canadiens, depuis le 6 mai 1982. Il est enregistré sous le numéro
316155. Il a été conçu par M.E.Kem de Borden (Ontario). Max Newhook (Forces
armées canadienne) et Ron Madore (Gendarmerie royale du Canada) étaient
présents lorsque les droits auteurs ont été enregistrés afin que le nom et le
dessin de Guy Fawkes soient réservés à l'usage exclusif des techniciens de
l'enlèvement des explosifs, militaires ou policiers canadiens, actifs ou
retraités, et que l'emblème soit utilisé de façon à faire honneur à l'ensemble
des membres travaillant dans le domaine.
On pense que cette effigie est apparue au
début des années soixante avec le Front de libération du Québec (FLQ). Le
sergent Robert C. de la Section technique de la police de Montréal avait une effigie
similaire sur la porte de son bureau. En 1970, avec la crise d'octobre à Montréal
et l'enlèvement du ministre Pierre Laporte et de l'attaché commercial
britannique Richard Cross, les seules personnes qualifiées dans le domaine des
explosifs étaient pour la plupart des militaires. Tous les policiers qui
devaient suivre une formation dans ce domaine se rendaient à l'école EOD de la
base militaire de Borden (Ontario - Canada). Cette effigie est devenue la
mascotte officielle des techniciens en explosifs. Les Américains,
eux, l'appellent le Madbomber.
Pour
la petite histoire :
Catholique anglais, né à
York (comté du North Yorshire) en 1570, Guy Fawkes a participé à la Conspiration des poudres du 5 novembre
1605.
À la mort de la reine Elisabeth Ière
en 1603, les catholiques anglais espèrent que l'arrivée au pouvoir du roi James
(1566 - 1625) facilitera leur existence sur le sol britannique. Malheureusement,
James ne se montre pas plus tolérant et les jeunes catholiques se sentent
opprimés. Un groupe de terroristes décide alors de répondre par la violence en
faisant exploser le parlement de Londres. L'instigateur de cet attentat
se nomme Robert Catesby. Il réunit autour de lui douze hommes déterminés à tuer
le roi, le prince de Galles et des membres du Parlement. Alors que l'équipe est
en pleins préparatifs, l'un des terroristes, pris de remords, écrit à un Lord,
lui conseillant de ne pas se rendre au parlement le 5 novembre. Cette lettre
provoque une enquête et l'attentat est déjoué au dernier moment. On retrouve
dans une cave située sous le Parlement une trentaine de fûts de poudre
noire et Guy
Fawkes, un des terroristes. Toute l'équipe sera par la suite emprisonnée ou
exécutée. Guy Fawkes sera décapité en 1606. Il n'est pas l'instigateur de
l'attentat mais c'est lui qui deviendra l'emblème du "complot
explosif" (gunpowder plot).
Depuis 1606, les Anglais
fêtent chaque année le Guy Fawkes Day.
L'ampleur et la taille des célébrations varient selon les villes. Dans la
capitale britannique, la célébration de Guy Fawkes s'étale maintenant sur une
semaine.
La tradition veut que l'on fasse exploser
des pétards en ville toute la journée et qu'on poursuive la soirée dans les
jardins ou les parcs où des feux d'artifice sont parfois tirés. Les Anglais se
réunissent et boivent autour d'un feu de bois, puis font brûler une effigie de
Guy Fawkes (généralement deux planches clouées et recouvertes de vêtements dont
on cherchait à se débarrasser).
Pour l'occasion, les
enfants fabriquent des figurines rembourrées représentant Guy Fawkes et vont de
porte en porte demander "a penny for the
guy" (un sou pour lui). L'argent collecté sert à acheter des feux
d'artifice, les figurines sont ensuite jetées dans un feu de joie.
Terminologie
|
Déminage
|
|
Ce terme désigne
tout ce qui touche aux mines, munitions (grenades, obus, roquettes, etc.),
bombes terroristes et explosifs. Il correspond à deux missions. La première
concerne les explosifs, mines et munitions mais également la lutte
antiterroriste (interventions sur colis, lettres et voitures piégés et autres
actes liés au terrorisme). Les intervenants sont : les artificiers-démineurs
(NEDEx ou IED-EOD). La deuxième mission concerne le déminage de champs de mines
et/ou la dépollution de terrains. Les intervenants sont : les sapeurs-démineurs
(Minex).
|
Démineur
|
|
Ce terme désigne les hommes qui déminent. Ce sont
soit des "artificiers-démineurs" militaires (les NEDEx) ou civils
(Sécurité Civile ou Laboratoire Central de la Préfecture de Police
de Paris, soit
des "démineurs" militaires (Minex). Ce terme est utilisé également
pour les artificiers de la Police nationale de la sécurité publique
ou de la Police Aux Frontières (PAF) mais aussi pour tous les personnels des sociétés
spécialisées ou organisations non gouvernementales (ONG).
|
Minex
|
|
C'est un militaire de l'Armée de Terre appartenant à
l'Arme du Génie dont la mission est de déminer. Il existe plusieurs niveaux de
formation allant du Minex 1 correspondant au sapeur-démineur "de
base" au Minex 4, un des spécialistes en déminage de l' Armée française.
|
NEDEx
|
|
Signifie "Neutralisation,
Enlèvement, Destruction
des Explosifs". Terme militaire pour
désigner les artificiers-démineurs français (encore appelés IED-EOD dans les
autres pays). Ils sont spécialistes en mines, munitions et explosifs du monde
entier et dans la lutte antiterroriste. Ce sont les "TOP-GUN" du
déminage français.
|
I.E.D.
|
|
Signifie "Improvised
Explosif Device"
qui désigne les artificiers-démineurs spécialisés dans la lutte antiterroriste.
|
E.O.D.
|
|
Signifie "Explosif
Ordnance Disposal"
qui désigne les artificiers-démineurs spécialisés dans l'intervention sur tous
types de munitions (mines, grenades, obus, roquettes, bombes d'avions, etc...)
artifices et explosifs dans le monde. En règle générale, un artificier-démineur
EOD est un spécialiste IED-EOD.
|
Dépollution
|
|
Ce terme est utilisé pour le "nettoyage
total" de zones polluées par des munitions qui n'auraient pas explosé lors
d'un conflit. A l'inverse de la mission de déminage, la dépollution touche tous
les catégories de munitions non explosées (les UXO) abandonnées dans les villages,
les campagnes, aux abords des points d'eau, etc.... Elles restent dangereuses
car elles sont armées et donc prêtes à exploser au moindre mouvement. Cette
mission incombe exclusivement aux artificiers-démineurs NEDEx-EOD.
|
House-clearance
|
|
Terme anglo-saxon utilisé uniquement pour le déminage
et la dépollution de maisons endommagées par des munitions (bombes, roquettes,
obus d'artillerie ou de mortier, etc.) qui n'ont pas explosé ou de maisons
piégées par mines ou autres. Le "house-clearance" est une formation
complémentaire.
|
S.O.P.
|
|
La SOP est un terme anglo-saxon signifiant "Standard Operation
Procedures" (procédures opérationnelles normalisées en français). C'est
un ensemble de documents émis sous le couvert des Nations-Unies (U.N.)
par les MAC nationaux (Mines Action Centre) et précisant les procédures
à appliquer lors des opérations de déminage. C'est la bible du déminage
humanitaire. Chaque pays possède sa propre S.O.P.
|
Superviseur
|
|
Sa mission consiste à contrôler, vérifier et faire
appliquer les consignes de travail (S.O.P.) et de sécurité sur un chantier de
déminage. Il peut être un Minex 3 ou 4, et pour certaines missions, un
spécialiste NEDEx-EOD.
|
Inspecteur Q.A.
|
|
L'inspecteur "Quality-Assurance" (assurance-qualité) est un spécialiste
en déminage formé par les Nations-Unies pour vérifier les différents travaux
sur les chantiers de déminage ou de dépollution. Sa mission est de contrôler
les règles de sécurité, l'application de la S.O.P., les conditions de travail
en déminage (matériels ou moyens utilisés, etc.), les équipes ou les sections
de déminage, les ONG ou compagnies privées de déminage.
|
U.X.O.
|
|
Terme international dans le déminage et la
dépollution signifiant "UneXploded Ordnance"
qui se traduit par "Munition non explosée". Sous cette appellation,
sont désignées toutes les munitions utilisées lors d'un conflit (munitions
tirées, larguées, jetées, projetées et lancées) comme les obus d'artillerie ou
de mortiers, les bombes d'aviation, les sous-munitions, les missiles, les
roquettes et les grenades. Les mines ne sont pas classées comme U.X.O.
|
U.X.B.
|
|
Terme international dans le déminage et la
dépollution signifiant "UneXploded Bomb"
qui se traduit par "Bombe non explosée". Sous cette appellation,
sont désignées toutes les bombes d'aviation larguées, piègées
ou pas, ainsi que toute munition volante.
Les premiers panneaux avec l'inscription
"Danger UXB"
sont apparus dans les rues de Londres lors
des bombardements allemands (bombes d'aviation, les
V1 et V2) sur la capitale anglaise. Ces
panneaux interdisaient l'accès d'une
zone ou d'une rue à la population
le temps que les démineurs interviennent
mais servaient aussi pour signaler la présence
d'une bombe
à retardement.

|
I.M.A.S.
|
|
Ce
sigle signifie "International Mine Action Standards"( traduit par Normes
internationales de lutte contre les mines). C'est le guide d'application des
normes internationales de lutte contre les mines dont la traduction non
officielle a été assurée par le CIDHG grâce au financement de l'Agence Intergouvernementale
de la Francophonie.
|
|
La
lutte contre les mines
|
Cette dernière décennie, la communauté internationale a
considérablement accru ses efforts pour réduire l'impact des mines terrestres.
Le Traité sur l'Interdiction des Mines Antipersonnel,
connu aussi sous le nom de "Convention d'Ottawa", a été négocié afin
d'interdire totalement les mines antipersonnel. D'autres instruments juridiques
limites également l'usage des mines terrestres et pièges.
Par
ailleurs le concept de lutte humanitaire contre les mines s'est développé en
cherchant à limiter le danger des mines terrestres vis-à-vis de l'intégrité
physique des personnes tout en réduisant leurs effets néfastes sur le processus
de reconstruction post-conflictuelle et de reprise socio-économique. Un des
principes directeurs de la lutte contre les mines stipule qu'il appartient en
dernier ressort au gouvernement de l'Etat concerné de prendre des mesures
contre la présence de mines et d'engins non-explosés sur son territoire.
Le
rôle de la communauté international consiste donc à mettre à disposition les
fonds nécessaires, le savoir-faire, l'équipement, la formation, l'expérience
des opérations et de la gestion, etc..., afin de permettre un développement
rapide et durable des capacités nationales et/ou locales destinées à résoudre à
terme le problème des mines.
La
lutte contre les mines comprend 4
composantes essentielles :
- sensibilisation
au danger des mines et des engins non-explosés
et éducation pour en réduire les
risques,
- Renseignements
sur les zones minées, les relevés
de carte, le marquage etle déminage ou
la dépollution,
- Aide
aux victimes,
y compris leur réhabilitation et leur
réinsertion,
- Stigmatisation
de
l'usage des mines
terrestres et soutien du principe d'une interdiction
totale des mines antipersonnel terrestres.
|
Le C.I.D.H.G.
|
|

Le
Centre International
de Déminage Humanitaire
de Genève, basé en Suisse, prête son
concours aux efforts de la communauté internationale pour réduire l'impact des
mines et des munitions non-explosées. Ce centre est particulièrement actif dans
le domaine de la recherche et de l'assistance opérationnelle . Il soutient en
outre la mise en oeuvre du traité sur l'interdiction des mines antipersonnel.
Le
CIDHG a été créé en 1998 pour soutenir les efforts de la communauté
internationale en général et des Nations Unies en particulier dans le domaine
de la lutte contre les mines. Ce centre encourage la coopération dans les trois
domaines suivants :
- travail
de recherche,
- assistance
opérationnelle,
- appui
au traité sur l'interdiction des mines
antipersonnel.
Le
CIDHG est une organisation indépendante et impartiale qui bénéficie du soutien
des gouvernements de l'Afrique du Sud, de l'Allemagne, de l'Autriche, de la
Belgique, du Cambodge, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du
Japon, du Mexique, de la Norvège, de la Suède, des Pays-Bas, du Royaume-uni, de
la Suisse et de la République et canton de Genève. Ce centre se compose de 23 membres, dont 5 mis à disposition par les gouvernements de
l'Allemagne, du Royaume-Uni, de la Suède et de la Suisse. Par ailleurs, des
experts supplémentaires sont engagés par le Centre en fonction des besoins pour
des contrats à durée déterminée.
Le
CIDHG participe à l'amélioration des procédures (IMAS), des pratiques et des
technologies touchant à la lutte contre les mines. Les études effectuées par ce
centre concernent les problèmes soulevés par des spécialistes sur le
terrain ou des donateurs. Au travers de ses recherches, ce centre vise à
accroître la sûreté dans le déminage et l'efficacité des programmes de lutte
contre les mines menés sur le terrain.
Le
CIDHG offre un soutien opérationnel et une assistance aux activités de lutte
contre les mines qui se déroulent actuellement sur le terrain. Ce centre
développe et distribue le système IMSMA (Information Management
System for Mine
Action) en coopération avec le Service
de Lutte contre les Mines des Nations Unies (UNMAS : United Nations Mines
Action Service). Il installe IMSMA dans les pays affectés et assure sur
place la formation, la maintenance et le soutien nécessaire à ce système. Par
ailleurs, de nouveaux outils sont développés pour satisfaire tous les besoins
des utilisateurs.
L'un
des problème clés de la lutte contre les mines réside dans l'information (par
exemple : localisation des zones minées, le type de mines utilisé, le lieu des
incidents, etc...). L'IMSMA ou Système de gestion de l'information dans la
lutte contre les mines offre un outil "prêt à l'emploi" pour les
centres de lutte contre les mines qui couvre leurs besoins dans les domaines du
recueil de données spécifiques et de gestion de l'information. IMSMA est
actuellement utilisé dans 19 pays affectés
par les mines.
Ce
centre révise et met à jour les normes internationales de lutte contre les
mines (IMAS) au profit de l'UNMAS. Ces normes fournissent un cadre reconnu de
techniques et de procédures destinées à rendre la lutte contre les mines sûre
et efficace. Au début de l'année 2001, le projet est entré dans la phase ultime
qui consiste à vérifier que toutes les parties prenantes, utilisateurs et donateurs,
se comprennent et s'accordent sur ces nouvelles normes, grâce à la mise sur
pied d'ateliers, de séminaires et d'exercices en salle.
Ce centre offre aussi ses services aux gouvernements
et organisations intéressés pour évaluer les projets et programmes en cours. De
plus, des experts du centre sont déployés, sous court préavis, pour participer
à la mise en oeuvre de nouveaux programmes de lutte contre les mines.
Le CIDHG fournit également un cadre à la réunion
internationale annuelle des directeurs de programmes et de conseillers qui
rassemble des spécialistes de la lutte contre les mines tant au niveau du siège
des Nations Unies que sur le plan terrain. Ce forum permet aussi de partager
les informations et les expériences de chacun.
Le CIDHG soutient la mise en oeuvre du
traité sur l'interdiction des mines antipersonnel. Il accueille des réunions dans le cadre des travaux
intersessionnels prévus par ce Traité. Ces diverses réunions des comités
permanents rassemblent ainsi des représentants des Etats, qu'ils soient
Etats-Parties ou non, des organisations internationales, des organisations
non-gouvernementales (ONG) et d'autres experts en vue d'assurer une mise en
oeuvre efficace du Traité et d'en rendre compte aux Etats-Parties. D'autre
part, le ce Centre met également à disposition ses connaissances dans les
domaines tant du déminage, de l'assistance aux victimes, de la destruction des
stocks et de la technologie que de l'expertise technique. Le CIDHG administre
enfin un programme de sponsorisation au nom d'un groupe de donateurs,
facilitant ainsi la participation des représentants des pays affectés par les
mines aux réunions prévues dans le cadre du processus de mise en oeuvre du
Traité.
Le CIDHG met au point plusieurs
séries de documents destinés à partager l'information et à accroître la
sûreté dans le déminage et la dépollution :
- les normes internationales de lutte
contre les mines (IMAS) fournissent aux utilisateurs et aux
donnateurs un cadre de techniques et de procédures pour la lutte contre
les mines sûre et efficace,

Pochette
du CD-rom
des normes IMAS
- les notes techniques de la lutte
contre les mines (TNMA : Technical
Notes on Mine
Action) sont des documents
consultatifs conçus pour accompagner ou compléter la série des IMAS ou
constituer une source d'nformation indépendante. Elles énoncent des
principes, des conseils et des informations liées à une norme spécifique
ou un sujet technique particulier,
- les rapports TRITON contiennent des informations à propos de cas
d'études où les munitions(en particulier des engins de circonstances et
des pièges) ont été utilisés dans des situations non conflictuelles. Ils
forment un système de prévention à l'usage des démineurs et des équipes
NEDEx face aux futurs dangers potentiels.
Exemples d'études actuellement en
cours au CIDHG :
- l'étude sur les chiens détecteurs
de mines recense
les problèmes existants liés à ce type de chiens (par exemple entraînement
et évaluation) pour permettre un emploi sûr et efficace de ces animaux qui
apparaît très prometteur à l'avenir,
- la révision du rôle de la lutte
contre les mines dans l'assistance aux victimes des mines et des engins
non-explosés
propose des recommandations concrètes aux directeurs de programme se
trouvant sur le terrain pour intégrer les activités d'assistance aux
victimes à leur propre programme,
- le projet sur l'emploi des
organisations militaires dans la lutte humanitaires contre les mines a pour but d'examiner la posibilité d'utiliser
ces organismes, à la fois au niveau international et national, dans la
lutte humanitaire contre les mines sous tous ses aspects. Une intégration
appropriée de ce potentiel pourrait accroître de façon significative les
moyens engagés dans cette lutte,
- le projet de
destruction des mines antipersonnel de l'ex-URSS de type PFM-1 doit
établir comment se débarasser au mieux de ces stocks de mines contenant
des explosifs liquides e toxiques.
|
Les Nations Unies
|
|

L'Organisation des Nations Unies (ONU) :
- suit
la menace posée par les mines terrestres dans le
monde,
- définit
l'ampleur et l'impact du problème,
- définit
les priorités d'actions,
- collabore
avec les gouvernements concernés pour mettre en place
des programmes de lutte,
- encourage
le développement de nouvelles technologies.
Les principaux volets de lutte contre les mines des Nations Unies :
- mise en garde des populations contre le danger des mines et diffusion
d'informations sur les comportements à adopter,
- relevage
des zones minées, cartographies, marquages et déminages
proprement dits,
- assistance
aux victimes, y compris rééducation et réinsertion,
- dénonciation
du recours aux mines et soutien à une interdiction totale
des mines antipersonnel.
Les organismes des Nations Unies qui participent à la lutte
contre les mines :
|
U.N.M.A.S.
|
|
United Nations Mines Action Service signifie " Service de lutte contre les mines des nations Unies". C'est une organisation
basée à New York.
Elle coordonne l'ensemble des activités de lutte
contre
contre les mines.
|
P.N.U.D.
|
|
Développement
des capacités locales de la lutte contre les
mines et suivi des conséquences socio-économiques.
|
U.N.I.C.E.F
|
|
Sensibilisation
et éducation des populations affectées
par les mines .
|
O.M.S.
|
|
L'
Organisation
Mondiale
de la Santé
suit l'impact des mines sur la santé.
|
U.N.O.P.S.
|
|
Mise
en oeuvre des programmes de lutte contre les mines des
Nations Unies.
|
B.I.R.D.
|
|
Banque
qui finance
des programmes de la lutte contre les mines dans le cadre
du développement et de la reconstruction.
|
D.A.D.
|
|
Suivi
des questions liées au désarmement et
notamment au Traité d'Ottawa.
|
B.C.A.H.
|
|
Suivi
des conséquences humanitaires du problème
des mines.
|
U.N.H.C.R.
|
|
Le
Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) est
responsable de la sécurité des réfugiés
et des personnes déplacées.
|
P.A.M.
|
|
Responsable
de l'assistance alimentaire et du développement
agricole.
|
La convention d'Ottawa
|
|

|
Les méthodes du
déminage
|
Le
chantier de déminage
|
|

Le chantier de déminage
comprend :
- une
zone minée,
préalablement reconnue et marquée
par la ou les équipes de reconnaissance,
- une
zone non minée.
Il
est très réglementé
par la S.O.P. aussi bien dans sa structure
que dans son organisation. Il sera très
souvent organisé de la même
façon en fonction bien sûr
de la topographie du terrain. Il devra comporter
obligatoirement un point de contrôle
et de filtrage, un poste de commandement
(chef de chantier, plan du site), un parking
pour les véhicules de la section de déminage
et des visiteurs, une
zone médicale (comprenant au minimum
une ambulance, un médecin
alias "medic" et
son ambulancier ), une zone
de poser d'hélicoptére et
une ou des aires de :
-
test des détecteurs de mines
(testing aera)
- repos
pour les personnels,
- sanitaires (WC)
- stockage
pour les artifices et explosifs servant
à la destruction des mines et
UXO,
- stockage
des mines rélevées
et neutralisées pendant les opérations
de déminage,
- destruction
des mines et UXO en fourneau,
- stockage
du matériel divers (piquets,
sacs à terre, etc...),
- ramassage
de métaux (metal
pit),
- stockage
divers (poubelles,
branches, petits arbres, herbes coupées,
etc...).

|
Le
groupe de déminage
|
|

Il est composé d'un
chef de groupe (en tenue bleue sur la photo) et de six démineurs (en combinaison
orange). En plus, sur cette photo, leur superviseur.
|
La
détection
|
|

Démineur effectuant une détection
dans un champ de mines avec son détecteur de mines (ici un détecteur anglais de
type MD 8). Grâce à cet appareil, il peut détecter et repérer tous les
éléments métalliques qui se trouvent dans le couloir de déminage qui lui a été
attribué. Chaque écho correspond à une masse métallique qui peut être une mine
antipersonnel ou antichar (avec ou sans piège anti-démineur) ou tout simplement
un morceau de métal (clou, ferraille, etc.). Après son passage, il ne doit plus
y avoir d'échos. La
S.O.P. prévoit qu'une zone
doit être déminée à 99,6 %
et exempte de tout objet métallique.
|
Le
sondage
|
|

Après chaque écho
décelé avec le détecteur, le démineur appelé aussi "sondeur" doit
sonder toute la largeur du couloir à l'aide d'une sonde métallique amagnétique.
Tout éclat ou morceau de métal est retiré du terrain pour être déposé dans une
zone spéciale appelée "metal pit" ou "fosse à
métal".
Cette fosse reçoit tout type de débris métalliques qui peuvent
être des clous, douilles, boîtes de conserve en passant par appareils
ménagers, épaves
de voiture, etc.
|
La
découverte
|
|

Lorsqu'il a trouvé une
mine, le démineur retire délicatement la terre qui la recouvre avec une sorte de truelle, un
peu comme le font les archéologues. A aucun moment, il ne sortira la mine de sa
fouille (son trou) avec les mains.
|
L'extraction à distance
|
|

Toute mine est
extraite de sa fouille à distance, à l'aide d'un crochet et d'un cordage. Cette
précaution est nécessaire car la mine peut être piègée, ce qui provoquerait son
explosion. Sur cette photo, c'est une mine antichar yougoslave de type TMRP-6 qui
va être tirée.
|
Le couloir de champ de mines
|
|

Le couloir de déminage
est réglementé par la S.O.P. Il doit faire un mètre de large. Les
limites droite et gauche du couloir sont matérialisées par une tresse (ici de
couleur bleue) posée au sol et fixée à des piquets en bois d'une section de 2cm
x 2cm. Cette tresse doit être automatiquement de couleur très visible pour
bien ressortir par rapport à la végétation ou au terrain. La tresse de type
chantier (rouge et blanche) fixe les limites, à l'intérieur du chantier de
déminage, entre les zones minées et déjà déminées.
|
|